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Thibaud Hue, édité par Juline Garnier , modifié à
Le Journal du dimanche consacre un dossier sur la hausse des prix en France, conséquence de la guerre en Ukraine. Quels sont les produits dont le prix augmente le plus et que prévoit de faire le gouvernement pour aider les Français ? Europe 1 fait le point.
DÉCRYPTAGE

Les prix grimpent, et ce n'est qu'un début. L'inflation est ressentie par des millions de Français au même de faire leurs courses. Le kilo de tomates a pris plus d'un euro en deux ans. Le prix du filet de bœuf, de la farine et du café ont aussi grimpé. Et la guerre en Ukraine a surtout fait flamber la facture d'énergie. Depuis 2019, le gasoil a augmenté de 38%, la bonbonne de gaz de 8,6%. Et le champion toute catégorie, c'est le fioul. Les 1.000 litres coûtaient 950 euros il y a deux ans. Cette année, c'est 1.500 euros. Alors l'inquiétude monte dans l'esprit des consommateurs.

Les Français dans l'attente de mesures gouvernementales

"Tout le monde ressent une inquiétude, ça, c'est certain. Maintenant que nous avons passé presque la totalité des échéances électorales, on attend les législatives. Mais il va falloir à la rentrée prendre des mesures et être maître des matières premières. Parce qu'on voit bien qu'avec les problèmes de confinement en Chine, on commence à avoir aussi des problèmes d'importation de matières premières", détaille une femme interrogée par Europe 1. 

"On aimerait bien que les salaires suivent parce qu'il y a un écart. Si les salaires ne sont pas augmentés et que les prix augmentent, c'est dans notre portefeuille que ça se retrouve", confie une autre consommatrice. "Le prix monte toujours par palier, mais il n'y a jamais de palier à la baisse. Malheureusement, le prix de l'essence va jamais revenir au prix où on l'a connu il y a six ou sept mois et où il était 1,40 à 1,50 euros le litre. Et puis peut-être que le gouvernement aussi devrait réduire un peu les taxes", complète un homme.

De nombreuses aides déjà mises en place

Des mesures ont déjà été prises : bouclier tarifaire, remise sur les carburants, primes inflation. Mais ça ne suffit pas, selon le JDD. À l'Élysée, on s'active déjà pour trouver des solutions. Emmanuel Macron a d'ores et déjà promis d'indexer les retraites sur l'inflation dès cet été, mais aussi le RSA, la prime d'activité et les allocations familiales et handicapées. Pour le prix à la pompe, la remise de 15 à 18 centimes sur le litre, qui s'arrête fin juillet, va être prolongée et le chèque alimentaire devrait aussi bientôt voir le jour.

Certains consommateurs complètent ces aides avec des bons plans. Par exemple, le site anti-crise.fr recense toutes les promotions du moment, surtout pour la nourriture et les produits ménagers. Et selon le co-fondateur du site, Laurent Enselme, faire la chasse à la promo, ça peut être très intéressant, notamment quand les prix montent.

La chasse aux promotions, une solution pour alléger le prix de son panier ?

"En passant une petite heure par semaine, on consulte les prospectus, on regarde les promotions et on anticipe ses achats. Si, par exemple, la semaine suivante, il y a une belle promo de 70 à 80% de remise sur de l'assouplissement et que vous savez que dans deux ou trois semaines, vous aurez besoin assouplissant, c'est à ce moment-là qu'il faut en profiter", conseille l'expert des promos.

"C'est vrai qu'une famille, un couple avec deux enfants, peut espérer facilement obtenir quatre à cinq cents euros de remise mensuelle. Le pouvoir d'achat, à mon avis, diminue de plus en plus et il est d'autant plus utile de chercher des solutions pour arriver à alléger les dépenses", ajoute-t-il. En un an, avec sa femme, Laurent Anselme a réduit de 65% son budget de courses à l'année. 5.000 euros d'économies, seulement à coups de promos.